Je m’appelle Christine Cocquet. Je me suis formée au tissage en Irlande, en 1978, auprès de Judy TUNER puis perfectionnée, en France, auprès de Gilbert DELAHAYE, fondateur de la revue « La Navette ». J’ai ainsi créé, en 1986, « Les Tissages du Septentrion ».

J’ai conservé, de ma formation initiale, un attrait particulier pour le tweed et ses couleurs à la fois douces et contrastées me rappelant les tonalités uniques de la lande entre les bruyères et les lichens mais également la douceur de la laine.

Le tissage fait appel à tous mes sens :

  • la vue, pour l’harmonie et le mélange des couleurs
  • le toucher, essentiel dans toutes les étapes de cette activité
  • l’ouïe, pour la cadence des pédales, le frottement des cadres et le glissement de la navette
  • l’odorat, pour cette délicieuse odeur de mouton …

La complexité d’une armure ou la finesse d’un ouvrage représente, à chaque fois, pour moi, un réel plaisir.

Et, par goût, je ne réalise que des pièces uniques …

Ma collaboration avec la ferme du Haras Henson Marquenterre m’a permis de redonner vie à une réputation datant du Moyen-Age selon laquelle, les laines du Marquenterre étaient aussi renommées que celles d’Angleterre. J’ai souhaité qu’elles retrouvent leur notoriété d’antan.

Ainsi, à partir des troupeaux de moutons Shetland (marron) et Hampshire (blanc) de la ferme, je produis des laines à tricoter et à tisser entièrement biologiques.

Les paysages de la Baie de Somme et du Marquenterre me sont une source d’inspiration permanente dont je cherche à témoigner dans mes créations.